Courrier au Secrétariat Général , Cap des Adjoints administratifs

  Montreuil, le 04 avril 2012

 
Monsieur le Secrétaire Général,

La CAP d’avancement au titre de 2012 des adjoints administratifs du ministère de la justice et des libertés qui s’est tenue du 21 au 23 mars 2012 a, une fois de plus, été entachée par de multiples difficultés.

Malgré l’engagement affiché du président de cette CAP, et une soi-disante volonté affirmée de dialogue social, nous ne pouvons que constater un échec supplémentaire.

S’agissant du dialogue social, la reconnaissance de nos rôles de représentants des personnels et par-delà, la reconnaissance des droits des agents, a été ramenée à son plus bas niveau.
Le ministère de la justice a décidé de ne plus prendre en charge les frais de déplacement des suppléants, même s’ils étaient amenés à siéger. Ils ne seraient d’ailleurs convoqués que dans quelques cas très particuliers.
Pour l’administration, pour palier l’absence temporaire d’un titulaire, il suffira de rétablir la parité pour que le dialogue social soit respecté.
Quid de la représentation des agents ? Quid de leurs voix ?
Pour la CGT, ce positionnement est un nouveau désengagement grave du ministère de la justice, un déni du droit à la représentativité, une remise en cause des élections professionnelles et surtout un refus de dialogue social.

S’agissant de cette CAP d’avancement plus précisément, nous avons déjà dénoncé les nombreuses erreurs figurant dans les fichiers (« viviers » d’agents promouvables).
Nous avons dénoncé également une application extrêmement stricte des textes ne permettant aucune latitude aux représentants de cette CAP pour faire évoluer les critères de promotion en fonction d’autres paramètres que l’unique mérite.

Alors que l’administration s’était engagée, lors de la première CAP de cette mandature, à publier les avis de CAP dans les trois jours ouvrés, alors que le président de cette CAP a renouvelé cet engagement à l’issue de cette CAP d’avancement, avant que d’accepter la possibilité d’un délai raisonnable, ces avis ne sont toujours pas publiés après près de deux semaines.

A ce jour, des agents se voient informés que la CAP serait annulée.

Cette situation est inacceptable. Elle alimente chez certains la suspicion quand à la transparence de ces promotions.
Elle entretien surtout le sentiment d’abandon des agents du ministère.

Nous exigeons une communication au plus tôt relative aux incidents qui empêchent la publication du relevé des avis de cette CAP.
Nous exigeons que les moyens nécessaires soient immédiatement débloqués pour que cette publication puisse se faire dans les meilleurs délais.
Nous exigeons d’être informé de l’ensemble des modifications qui auront été apportées, s’agissant non seulement des agents intégrés ou retirés, mais également des éléments de carrière, ou d’évaluation, ayant subis ces modifications.

Nous vous demandons enfin de prendre la mesure de l’état de délabrement des services de votre ministère, et d’y apporter au plus tôt les moyens nécessaires à leur bon fonctionnement.

Les représentants CGT des adjoints administratifs
du ministère de la justice et des libertés.

Ce courrier sera rendu public

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