COMMUNIQUÉ du 19 juin 2014 SUR LA SUITE DU MOUVEMENT

Dans diverses juridictions, des appels à la grève reconductible ou illimitée ont été lancés.

Réflexe électoraliste oblige, deux (à ce jour) “organisations syndicales” se sont donc empressées de déposer un préavis de grève, certaines, même, pour manifester avec les avocats malgré l’absence de convergence des revendications et alors même que certains barreaux ont eu des réactions d’une particulière violence pour dénoncer le mouvement des fonctionnaires (notamment le blocage des AFM)…

La CGT estime que ce n’est pas, actuellement, la bonne stratégie.

D’autant que ces mêmes “organisations syndicales” sont celles qui déclaraient, il y a quelques semaines (cf. La Croix – 18 mai 2014) :
- “Tout ce que C-Justice a demandé, nous l’avons obtenu” a commenté satisfaite, à l’AFP, Lydie Quirié, secrétaire générale du syndicat, …
- “Quant à Isabelle Besnier-Houben, secrétaire générale su SDGF-FO, elle relève que les propositions comportent des revalorisations plus importantes qu’avancées jusqu’ici”…

et qui posaient tout sourire sur les photos au moment de la signature du “cadre de négociation” avec la ministre !!!

Certes, comme nous l’avons dénoncé dans notre déclaration au C.T.S.J. du 10 juin et synthétisé dans notre bilan des premières rencontres, nous avons le sentiment que l’Administration méprise les personnels et leurs organisations représentatives.

L’incapacité de l’Administration à fournir des documents de travail utiles et à se projeter dans les prévisions inacceptables qu’elle tente de mettre sur la table est ahurissante.

Cela est d’autant plus intolérable que la DSJ, non contente d’avoir mobilisé des énergies pour rédiger une brochure sur intranet concernant les négociations à peine ouvertes, brochure scandaleuse tant elle révèle la méconnaissance de nos métiers (même s’il semble s’agir d’un merveilleux exemple de lapsus calami, “l’assistance … marginale” n’est pas prête à s’effacer des mémoires !), que cette même DSJ ose partir en campagne dans les cours d’appel pour vanter sa réforme dès le 23 juin alors que les négociations sont à tout le moins actées jusqu’au 26 juin et qu’elles pourraient se poursuivre au delà de cette date !

En effet, à l’occasion de la réunion de ce jour, les représentants de la DSJ nous ont informé qu’une nouvelle réunion avec Matignon était demandée compte tenu des points de blocage rencontrés avec la fonction publique quant à l’architecture des grilles… grilles qui ne nous ont toujours pas été communiquées malgré les demandes réitérées de notre organisation syndicale.

La C.G.T. n’a de cesse de réclamer la transmission du projet global de l’administration afin d’être mieux à même de consulter le plus largement possible et d’appréhender les propositions dans leur globalité.

Notre organisation syndicale s’interroge donc sur sa participation aux réunions programmées tant que nous n’aurons pas entre les mains les documents demandés et le temps nécessaire à la consultation de nos mandants.

Nous n’avons pas manqué non plus de dénoncer les déplacements de la DSJ prévus à compter du 23 juin au regard de l’avancée des discussions, là encore nous avons l’impression de revivre la peu glorieuse ère Dati, lorsque celle-ci a entrepris son Dati-tour pour annoncer les fermetures de juridictions… 
Outre le fait que ces déplacements nous apparaissent totalement inopportuns à ce stade des discussions, les modalités de rencontre et la période le sont tout autant, sauf à vouloir se dispenser de la présence des agents, en se donnant bonne conscience en pseudo-communiquant…

Nous avons donc toutes les raisons pour lancer un grand mouvement de protestation d’autant plus que la C.G.T. confédérale appelle à un nouveau mouvement national tous secteurs confondus le jeudi 26 juin.

Cependant, à la veille des congés d’été et alors que ce “cadre de négociation” ne concerne au principal, sur le plan statutaire, que les greffiers et les GEC (même si cela a bien évidemment des conséquences sur l’avenir professionnel des C), faut-il perdre des jours de salaire ?

Un mouvement de grève reconductible pourrait cependant être envisagé dès la rentrée de septembre.

En l’état, nous ne pouvons que vous encourager à participer aux diverses réunions programmées par la DSJ afin de vous faire entendre et dénoncer les insuffisances des réformes envisagées .

La C.G.T. continue de dénoncer le déroulé actuel des négociations, rappelant que notre commission exécutive considère que la sous-direction des ressources humaines des greffes n’est pas la mieux placée pour négocier avec les organisations syndicales, souhaitant que le pilotage soit assuré par le cabinet de la garde des sceaux.

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