Déclaration liminaire au comité technique des services judiciaires du 28 juin 2022

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Déclaration liminaire au comité technique des

services judiciaires du 28 juin 2022

À QUAND LA PRISE EN COMPTE DU MALAISE DANS LES SERVICES JUDICIAIRES ?

Les malcomprenants de la Macronie

Malgré le désaveu on ne peut plus clair de la population française à l’égard de la politique menée par le président et ses zélés serviteurs, ceux-ci s’entêtent et poursuivent avec la même morgue et le même mépris qu’auparavant.

Ainsi de l’augmentation du point d’indice de 3,5 %, annoncée ce jour-même, qui, très loin de combler la perte de pouvoir de vivre des fonctionnaires après une congélation du point pendant 12 ans, n’arrive pas non plus à la hauteur de l’inflation que connaît le pays !

Ainsi du rapport Sauvé, qu’il ne semble plus nécessaire de présenter, toutes les rédactions des journaux et médias y ayant déjà eu accès, de manière « malencontreuse » a-t-il été dit à certains, continuant à nous prendre pour des idiots.

Ainsi du groupe de travail « santé et qualité de vie au travail », quand dans le même temps :

– le ministère refuse toute analyse sérieuse des difficultés importantes en termes de conditions de travail dans les services judiciaires ;

– et la DSJ intime aux chefs de cour de réserver une enveloppe qualité de vie au travail qui ne cible à aucun moment les conditions de travail ; dans certains endroits, des « escape game » ont été organisés : nous imaginons qu’il s’agit de retenir les agents dans les services judiciaires car pour s’en échapper, ils savent comment faire (détachements, concours).

Ainsi du non-respect des délais légaux en matière de transmission de documents au sein d’une instance dite de « dialogue social », la circulaire de localisation des emplois (CLE) ne nous ayant été transmise que le 23 juin dernier, quand les chefs de cour la recevaient la veille vers 17h.

La CGT ayant toujours mauvais esprit et ne pouvant faire la moindre confiance à une administration qui n’a cessé d’apporter les preuves de défiance, nous nous doutons que la transmission bien tardive de cette CLE est liée au fait que, après avoir supprimé des centaines d’emplois en début de quinquennat, la DSJ ajoute les « contractuels B justice de proximité » dans la localisation des emplois de fonctionnaires. Nous ne pouvons que nous opposer à l’entrée de la précarité au sein des emplois. L’effet aurait été dévastateur auprès des agents lors des législatives…

Nous exigeons l’application des textes et, de ce fait, un report de l’examen de ce point à une prochaine réunion.

Cette déclaration liminaire n’est bien évidemment pas exhaustive sur les multiples difficultés rencontrées par les agents dans les services judiciaires.

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