La Garde des Sceaux en visite au Tribunal de Grande Instance de Lyon ne daigne pas rencontrer les représentants des magistrats et des fonctionnaires !

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La Garde des Sceaux en visite au Tribunal de Grande Instance de Lyon ne daigne pas rencontrer les représentants des magistrats et des fonctionnaires !

Alors qu’une mobilisation sans précédent a réuni le 15 février dernier sur le parvis du Nouveau Palais de Justice de Lyon plus de 200 personnes à l’appel des organisations syndicales de magistrats (USM, SM), de fonctionnaires (UNSA, CGT et CFDT) et des organisations professionnelles des avocats (le Barreau de Lyon, le SAF et l’UJA de LYON) pour dénoncer l’orientation des réformes à venir concernant la Justice, à rebours de nos aspirations pour une « Justice de qualité », la ministre feint toujours d’ignorer que les professionnels lyonnais sont inquiets quant au contenu des chantiers de la Justice qu’elle a lancés.

En visite au Tribunal de Grande Instance de Lyon ce jour, le programme de la ministre ne prévoit qu’une visite de certains services avec une présentation qui lui sera faite par les chefs de juridictions.

Comment peut-on se targuer de connaître le terrain quand on y vient sans rencontrer les magistrats et fonctionnaires qui y travaillent ?

Cherchant manifestement à éviter de rencontrer les représentants des magistrats et fonctionnaires lyonnais, la ministre a fait annoncer sa visite le mercredi pour le jeudi.

Pour notre part, soucieux de lui permettre une visite réellement instructive sur nos conditions de travail et les besoins du service public de la Justice, nous avons évidemment sollicité un entretien. Or, cet entretien nous a été refusé, sauf à rencontrer les membres du cabinet de la garde des sceaux … autant dire que la ministre, qui reste pourtant près de 5 heures sur le site, n’a pas de temps à consacrer aux agents de son ministère.

Nous, magistrats, greffiers et fonctionnaires lyonnais dénonçons le mépris de la ministre et le simulacre de dialogue social mis en scène depuis le lancement des chantiers.

Nous rappelons que la Justice ne doit pas se réformer au détriment des citoyens mais pouvoir répondre à leurs légitimes attentes.

Lyon, le 1er mars 2018

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